mercredi 18 janvier 2012

Un jour ça ira

Dernier partiel aujourd'hui, catastrophique mais ça n'est pas le sujet. Comme je n'ai "plus rien à faire" je suis enfin allée voir La Délicatesse, j'étais un peu triste qu'il ne passe pas du tout dans les petits cinémas un peu plus intimistes de la ville et de devoir me coltiner le multiplex aux tarifs exorbitants et pop corn sur les sièges. J'ai été déçue, d'après une amie c'est parce que j'ai lue le livre avant. La sortie fut rude. Que des couples dans la salle, qui s'embrassent. 
Je suis rentrée à pieds, et quand je suis à pieds je cogite encore plus que d'habitude, "si je passe dans cette rue je le croiserait, on se saluera et peut être même qu'on discutera un moment" et compagnie. Donc je passe le trajet à attendre en rêvant, a guetter. Et du coup le moment où j'arrive chez moi est généralement assez désagréable. Puisque bien sûr ces choses n'arrivent que dans les films. J'ai un peu dépassé le stade du "peut être qu'il va sonner à ma porte" sachant que d'une rappelons qu'on ne s'est adressé la parole qu'une fois pour échanger une phrase, et qu'ensuite il est peu probable qu'il sache où j'habite. 
J'ai envie d'un bain. Ca fait des jours que j'ai envie d'un bain. Brûlant. A la place je me brûle sous la douche mais ça n'est pas aussi efficace. Je choisis avec soin mon gel douche, et en sortant je m'enduis de crème. 
Je suis passée au boulot Lundi pour poser mon arrêt de travail de Samedi. Il n'y était pas. Je ne l'ai pas revu depuis le 24, que ça soit le Samedi ou en semaine. Alors je commence à me dire "et si il ne travaillait plus là?". Je m'en voudrais pendant des semaines si il est partit sans que je n'ai rien tenté. Et j'en voudrais a l'entité qui fait en sorte que je ne m'entiche jamais de mecs qui sont là et qui comptent rester. J'ai hâte d'être à Samedi, pour le voir, pour être soulagée, me dire qu'au moins il me reste cette chance la: il est encore là. Il est peut être marié avec un bébé de 18mois mais il est encore là. 
Le médecin que j'ai vu hier m'a dit "on devient vieille fille parce qu'on ne fait rien pour y remédier", je sais que je n'en suis pas a ce stade, je n'ai pas 60ans, mais je commence à baisser les bras, à prendre ça comme une fatalité. Je me suis dis que j'avais été stupide d'acheter des sous-vêtements sexy en soldes, parce que si j'avais acheté des sous-vêtements en coton j'en aurais eu le double pour la même somme. Quand le matin je me demande quelle crème je vais mettre, il y a le petit diable sur l'épaule droite (celle de la tendinite of course) qui me dit "de toutes façons qu'est ce que ça peut foutre cerise, noix de coco ou juste des paillettes discrètes? Personne ne le saura". 

Pourquoi faire des efforts si ça n'intéresse personne? Je ne me satisfait plus à moi même, il faut s'aimer avant que les autres nous aimes, mais moi toute seule ça ne me suffit pas. 

1 commentaire:

  1. N'empêche que le jour où ça arrive vraiment, comme dans les films, ça efface toute cette amertume qu'on accumule à force d'espérer que ça se passe, et juste pour cet instant là, on se dit qu'on a eu raison d'y croire, au fond. (et si, ça arrive!)

    Courage ma belle.
    Inès

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