vendredi 14 novembre 2014

Take your brain with you...


J'ai parlé avec A. Je lui ai dis que je l'appréciais de plus en plus, et que j'avais besoin de savoir un minimum "ce qu'on était", que j'avais besoin d'un peu de sécurité, à savoir que j'avais besoin d'être "assumée", dans le sens où je ne veux pas être cachée, je ne veux pas être la fille du placard, celle dont tout le monde ignore l'existence. Il a parfaitement compris ça. Il m'a expliqué qu'il n'avait aucun problème avec le fait d'officialiser, mais que si il détestait parler de ce genre de choses, c'était parce qu'il était incapable de se projeter. Il vit au jour le jour, il a énormément de mal à faire des plans, surtout des plans qui incluent d'autres personnes. 
Je n'ai pas la prétention de le changer, et même si ça n'était pas la réponse rêvée, (parce que oui, naïvement j'aurai aimé qu'il me dise qu'il se sentait bien avec moi et qu'il était capable d'envisager un peu l'avenir) ça n'était pas une réponse horrible où il m'annonçait qu'il voulait simplement passer du bon temps au lit et rien de plus. J'ai donc décidée que même si ça n'était pas idéal, c'était trop bête d'arrêter pour ça. 
Mais je vais devoir essayer de me préserver quand même un peu. Je suis jeune, ça fait à peine 6mois qu'on se fréquente, mais je dois garder à l'esprit que non, ça n'est peut être pas l'homme de ma vie, que non, dans deux ans il n'aura peut être toujours pas envie de construire quelque chose sur le long terme, et que je devrais peut être un jour m'en détacher. Ecoutes ton coeur mais n'oublie pas de prendre ton cerveau avec toi. 

Ma psy m'avait dit un jour que jusqu'à maintenant je ne m'accrochais qu'à des mecs inaccessibles, loin, qui allaient partir, à qui je ne pouvais pas parler... Et elle me l'a gentiment rappelé. Sauf que merde là j'ai rien fait pour. Je refuse de le laisser partir pour ça, il est là, il ne projette pas de déménager, on se voit toutes les semaines... J'ai envie d'essayer. Même si oui, il est furieusement indépendant et solitaire et que je dois me faire violence pour me répéter que c'est normal qu'il ne m'écrive pas tous les jours de la semaine, il n'empêche que ça n'est pas facile facile. 
Je me contredis tellement en écrivant. 
Si je me fais mal ça sera de ma faute. Et uniquement de la mienne. 
Je peux pas lui demander d'être plus présent, d'être plus démonstratif. 
Je vais juste devoir être un peu patiente. Et faire attention de ne pas me perdre encore une fois. 

Je suis pessimiste en écrivant je sais. Mais j'ai pas trop le moral ce soir. Je suis malade depuis plusieurs jours, j'ai froid en permanence, j'écoute une musique triste, j'ai envie que quelqu'un me serre dans ses bras...