mercredi 18 juillet 2012

Tous les mêmes?

Il semblerait que la donne ai changé avec un ami. Il semblerait que je sois dans son viseur, qu'il s'imagine que c'est seulement parce qu'il est casé que je ne lui tombe pas dans les bras. Ca me sidère, qu'il se croit irrésistible comme ça, l'amitié homme-femme est-elle donc vraiment bancale? Il le sait pourtant, que des amis-potes mecs, j'en ai, et que peu sont des exs. Quand je lui dis que son "couple" ne rime à rien, ça n'est pas pour pouvoir prendre la place de sa copine une fois qu'il l'aura quittée, non, c'est pour son bonheur, parce qu'il est malheureux avec elle. 
Aujourd'hui je vais prendre un verre avec une connaissance, histoire de le connaître un peu plus, on avait un cours en commun, on avait un peu parlé, je l'ai croisé dans la rue, il m'a laissé son numéro, ça n'engage à rien d'aller prendre un verre. Et voilà l'autre qui fait sa biche effarouchée comme si je partais dans le fond du Larzac avec un mec rencontré sur meetic. 
J'ai toujours été clair avec lui, comme quoi il ne se passerait rien, mais quand je lui dis "tu ne rencontreras jamais une fille bien dans ta situation" je parlais pas de moi bon dieu! 
Depuis hier il essaye de me rendre jalouse à base de "j'ai un plan à Triffouillis les Oies" "j'ai pas envie de t'en parler". Cultive le mystère mec, j'en ai pas grand chose à secouer. "a moins que tu ai mieux à me proposer..." mais t'es bouché ou quoi? Je t'ai dis que j'allais prendre un verre! 
Bref, je trouve ça nul, d'avoir été aussi naïve et de penser que c'était juste de l'amitié ses petites attentions, qu'il ne demanderait rien en retour, j'ai l'impression qu'il essaye de m'acheter. Je sens que là je vais me faire houspiller genre je suis pas contente de plaire, sauf que c'est pas ça, c'est plus malsain, c'est lui qui veut plaire. Il a besoin de plaire, il est extrêmement sûr de lui, personne ne lui résiste, je l'ai présenté a une copine le temps d'une bouffe, elle à halluciné. Il n'accepte pas qu'on puisse ne pas être attiré par lui, que c'est de la chimie, que toutes les attentions du monde ne suffisent pas, c'est comme ça. 
Je suis blasée. 

vendredi 13 juillet 2012

We are Human

En ce moment, je regarde la série Grey's Anatomy, dans l'épisode que je viens de regarder, [Attention spoiler saison 4] un homme dont le parachute ne s'est pas ouvert à survécu à une chute dans le vide de 3600m, sans aucune blessure, et bien sûr il se sent invincible d'être indemne après ça, Meredith, qui à survécu a une noyade (elle est tout de même restée inanimée pendant 2 heures, c'est beau les séries) lui explique alors que ce sentiment d'être invincible passe avec le temps, qu'on redevient lâche et qu'on ne vit pas comme si demain était notre dernier jour sur terre, qu'on ose pas. J'ai eu une naissance difficile, imprévue, chaotique, j'ai passé plusieurs mois en couveuse avant de sortir de l'hôpital, et durant cette période, j'ai fais une septicémie, ça n'est déjà pas particulièrement recommandé chez un humain lambda, mais chez un nourrisson grand prématuré, c'est encore pire. Et pourtant je suis là, mes parents ont sûrement vécu l'enfer pendant des heures, ils n'en parlent pas trop, mais aujourd'hui je suis en excellente santé, hypocondriaque certes, mais c'est tout. On (le destin) m'a mit des bâtons dans les roues dès ma venue sur terre, je pesais 1kg et j'ai décidé que j'allais vivre coûte que coûte, et aujourd'hui, j'ai presque 22ans, et je sais que je ne vis pas ma vie à fond, que si on m'annonçait que j'allais mourir demain, je pleurerais à chaudes larmes de n'avoir rien fais de tout ce que je prévoyais, de n'avoir pas osé, d'avoir eu peur. 
Je ne comprends pas trop, comment je peux être à ce point flippée de l'avenir, flippée de l'organisation, à quel point je rumine, j'enfouis les choses, à quel point je reporte. 
Mais pour certaines choses, je veux le meilleur, je ne compte pas mourir jeune, je veux le meilleur pour après, je ne suis pas au bout de ma vie, je la commence à peine, je me connais à peine. 
Si on m'annonçait que j'allais mourir demain, je pleurerai à chaudes larmes mais je serai fière de ce que je suis, de ce que j'ai accomplit. C'est déjà ça. Mais ça n'arrivera pas. Parce que j'aime l'idée de me dire que je suis une survivante et que je partirai vieille et ridée, que j'aurais vu le Québec, la Nouvelle Zélande, l'Australie, le désert Tunisien, le Japon, l'Islande, les Etats Unis, que j'aurais eu des enfants, un mariage/PACS plein de lanternes et de fleurs, des petits enfants, que j'aurais été fière de ma vie. 

lundi 2 juillet 2012

Ephémère

Hier, après une bouffe, meilleur ami et moi même nous rendions au ciné voir l'âge de glace (et on à bien rigolé d'ailleurs), comme il pleuvait on avait nos parapluie, on papotait sur le chemin, et il me dit "euh on vient de croiser N et J là". 
Rappel : N c'est une bonne copine de promo, on se connaît depuis la L1 et dans mon esprit on était assez proche, en L2 on s'est lié de copinage avec J et E, on était un petit groupe de 4 qui marchait assez bien, E est partit faire sa L3 dans la ville de son copain, on s'est retrouvé à trois: N, J et moi, or, J je la supportais de moins en moins pour diverses raisons, et quand elle m'a craché dessus dans un texto qui ne m'étais pas destiné, j'ai décidé que j'étais trop vieille pour ces conneries, et je l'ai envoyé bouler, en lui balançant tout ce que je ne supportais plus chez elle à la gueule après qu'elle ai fait de même. Je pensais que ça se terminerait là, personnellement je n'avais plus rien à lui dire et j'en ai pas grand chose à faire qu'elle ne puisse plus me blairer, au contraire, au moins on est d'accord sur un point. N et elle sont restées copines, libre à N de toujours l'apprécier, même si quand elle me racontait les crasses qu'elles lui faisait j'avais bien envie de lui dire "et ça t'étonnes venant d'elle?" mais bon, on pouvait bien réussir à se voir toutes les deux. 
Et puis peu à peu, J était constamment aux basques de N, même dans les cours qu'elle ne suivait pas mais que N et moi avions en communs, elle était là. Comme je me suis fais une nouvelle bande de copines supers chouettes, je voulais les présenter à N, elles se connaissent peu, j'ai fais des tas de propositions à N, pour manger à midi entre deux cours (J étant sensée rentrer chez elle), faire des sorties le soir... Et à chaque fois j'ai droit à des excuses du genre "je mange avec J", "j'ai mal aux dents" "j'ai pas de sous" "je suis déjà sortie hier mes parents ne voudront pas" (oui, à 21ans il faut toujours l'autorisation parentale, ça me dépasse mais bon). 
Même quand je lui proposais des sorties juste entre nous elle n'avait pas de sous pour venir (je lui proposais de prendre un verre chez moi, histoire qu'elle ne dépense pas dans un café, mais non, il faut payer le tram). 

Sauf qu'il y a un traître, j'ai nommé facebook. Facebook et ses photos de sorties avec J, ses photos de cocktails à 10€ dans les bars, ses photos prises à 100 mètres de chez moi... 

Et hier, au moment où meilleur ami me signale qu'on vient de les croiser sans que je ne les voient, je me retourne, les regarde s'éloigner et j'entends un sublime "salope!". 

N que j'ai écouté et conseillée dans ses histoires de coeur, N à qui j'ai corrigé le cv et la lettre de motivation il y a à peine quelques semaines. Je suis juste déçue. Des amies formidables, j'en ai, mais je suis déçue d'en perdre une pour des raisons aussi lâches.