Ce matin, rdv chez le médecin pour faire un bilan et comprendre mes crises de nausées. Comme c'était un médecin que je ne connaissais pas, elle m'a posé plein de questions pour mon dossier. Et elle à drôlement insisté sur mon statut de célibataire.
A quand remonte la dernière relation, si c'est toujours douloureux, bien sûr j'ai pleuré, elle m'a demandé si je ne rencontrais pas des gens a la fac, au boulot, et je lui ai parlé de tout cet individualisme qu'on a aujourd'hui. Que les gens se ferment, restent entre eux. Je lui ai parlé de l'image que me renvoyait de moi mes deux dernières relations, celle de ne rien mériter de mieux qu'un oublis, que de la flemme. Qu'un mec me dise qu'il va passer noël avec moi et que 3h après il m'annonce qu'en fait non, il ne veut plus passer noël ni même plus aucun moment de sa vie avec moi, que je ne vaut pas le coup d'attendre. Et que le deuxième ne daigne même pas me larguer, préfère faire le mort, en se disant que je finirais par comprendre qu'il ne veut plus me voir.
Comment on peut avoir une bonne image de soi après ça? "Vous avez sûrement envie de rencontrer quelqu'un qui vous prouve le contraire". Oui. Bien sûr que je voudrais que quelqu'un rectifie le tir et hurle au monde entier que les deux derniers ont fait une énorme erreur, que je vaut la peine d'être aimée et que je mérite de recevoir autant d'amour que j'en donne. Sauf que ça ne se bouscule pas a ma porte. Et raconter ça a 10h du matin a une femme que vous venez de rencontrer, ça annonce la couleur de la journée.
En début d'après midi je devais amener ma grand-tante chez le médecin pour parler de son cancer, que de joyeusetés mais elle avait besoin d'une présence. J'arrive dans le quartier où je gare ma voiture et je commence à réfléchir à l'endroit où je l'ai laissée, ça doit faire 15 jours que je n'ai pas conduis. Je tourne, ne la trouve pas, je commence à me dire que je perds la tête parce qu'elle était forcément dans le coin. Je commence à paniquer, à appeler mes parents en larmes (j'étais quand même un peu remuée par la matinée, et j'appréhendais la visite médicale de ma grand-tante) "j'ai perdue la voiture". 45 minutes à chercher, et finalement j'ai eu un éclair devant un rectangle de barrières entourant un trou et un petit panneau "travaux". Ma voiture est à la fourrière parce qu'ils ont décidé de faire des travaux PILE là où j'étais garée. Ca m'a coûté 150€ pour la faire sortir, j'aurais pu payer moins cher si le flic que j'ai outrageusement draguée (c'était périlleux, il avait une crotte de nez qui pendait) avait pu faire quelque chose mais c'était une vieille peau qui s'occupait de la sortie de la voiture et mon charme n'a pas opéré. En plus des 150€ de fourrière-parce-que-la-ville-a-décidée-de-creuser-un-trou-a-la-place-de-ma-voiture, je me tape un pv de 35€ parce que j'ai laissé ma voiture garée a la même place plus de 24h (15 jours en réalité) mais sérieux, c'est un endroit désert, je me gare toujours correctement, pourquoi je devrais me faire chier à la déplacer toutes les 24h?!!!!
Je suis énervée, dépitée, j'ai envie de rouler sur le petit con de l'accueil de l'hôtel de police, parce que je suis restée polie et courtoise et qu'il m'a direct envoyée chier. Je suis en colère parce que je fais toujours attention à bien me garer, jamais sur un trottoir ou une place handicapée et que je me prends un pv alors que sur le trottoir je n'en n'aurais pas eue. Quand je vois tous les jours des gens qui grillent des feux (beaucoup de voitures de flics notamment, et sans gyrophares ni sirènes), roulent super vite, se garent n'importe où... Je trouve ça injuste (Calimero mode) que ça tombe sur moi alors que même si je ne suis pas une excellente conductrice j'essaye vraiment de bien conduire, je respecte les limites et je n'ai jamais grillé de feux.
Voilà, j'ai passé une journée de merde, j'ai un partiel demain et du coup j'ai moyennement eu le temps de réviser.
Cette nuit j'ai rêvé que je doublait un camion de flics sur une ligne blanche et qu'ensuite un psychopathe me tirait dessus avec un arc dans ma voiture. Comme quoi, j'aurais du me préoccuper de mon rêve.