mardi 22 novembre 2011

Winter is coming

J'ai envie d'un gros pull, d'un thé, de croissants, de faire une pause dans ma vie.

Ma vie est trop organisée peut être, travailler tout l'été, enchaîner avec les cours, ne pas avoir de weekends, le rush de noël, les vacances de noël qui n'en sont pas puisqu'il y a les partiels en Janvier, 2nd semestre, dossiers à boucler, faire le choix d'un master, retrouver du travail pour l'été... Le stress permanent de l'échec. 

Ai-je seulement de la place pour quelqu'un dans ma vie? 

Je voudrais tellement lâcher du lest... 

Je n'aime pas l'hiver. Depuis longtemps. Déjà je n'aime pas le froid. Mais si ça n'était que ça... 
Le cancer de ma mère, je m'en souviens comme en hiver, je ne sais plus quand il a été diagnostiqué, j'étais gamine, mais je sais que la chimio a commencé le 14 Février. Les mois que j'ai pu passer a ne pas faire de bruit, par peur de la déranger alors qu'elle était épuisée dans son lit à lâcher ses tripes. J'ai un souvenir particulièrement précis, une après midi que j'ai passée à faire un dessin de ma famille, mon père, ma mère, ma soeur et moi. J'y ai dessiné ma mère avec les cheveux courts parce qu'elle les a toujours eu ainsi. Et quand je suis sortie de ma chambre pour montrer mon dessin, ma mère est sortie de la salle de bain, hilare, "tadaaa", chauve. Elle s'était rasée le crâne parce qu'elle en avait marre de semer des cheveux partout. C'est légitime. Mais a 11ans on ne le conçoit pas comme ça. J'ai hurlé. J'ai hurlé à ma mère que je ne voulais pas la voir comme ça. Elle à dû porter un bonnet pendant plusieurs jours. Et puis je m'y suis habituée à la voir chauve, mais je ne sais pas comment elle à pu se montrer aussi forte durant toutes ces années. 
Aujourd'hui elle est guérie. Et ça fait seulement quelques mois que j'ai réalisé qu'elle aurait pu en mourir. Pour moi ça n'était pas possible. Elle était malade mais elle allait guérir, point. La seule fois où je suis allée voir un psy avec ma famille, je n'ai pas compris pourquoi elle m'a demandé si j'avais peur de la mort, j'ai pleuré parce que je ne comprenais pas qu'on puisse supposer que ma maman pouvait mourir, je ne le supportait pas, comment cette inconnue pouvait me balancer ça? Le reste je ne m'en souviens que très peu. Mon cerveau à sûrement fait une sélection. Je me souviens parfaitement de mes profs du collège, des mes copines, de la musique que j'écoutais, de mes occupations, mais pas du cancer de ma mère.

Et puis je me suis toujours fait larguer en hiver.
L'hiver dernier était particulièrement difficile: je me suis fait larguer pour la 4ème fois par le même mec que j'aimais éperdument alors que c'était un connard de première. J'ai foiré mes partiels. J'étais coincée dans une colocation pourrie. Et j'essayais d'oublier tout ça dans les bras d'un homme qui ne voulait rien de plus qu'un peu de bon temps. Et il faisait froid bien sûr. 

Il y en a du temps pour quelqu'un. Toutes ces heures passées seule à regarder des films, réfléchir au sens de la vie, faire semblant de travailler... 

Mais j'en demande peut être trop. Ca n'est pas mon impression, mais je ne me rends peut être pas compte. Peut être que ce besoin d'être entourée se ressent et fait peur, trop de pression, trop d'engagement. 

Je sais, dans le dernier article je disais que j'étais heureuse seule. Je vis seule, je survis seule, mais on à tous besoin de quelqu'un a ses côtés, que quelqu'un nous regarde avec des étoiles dans les yeux. 
Je sais que je peux plaire, mais je voudrais plus que la simple remarque que je suis jolie a regarder, je ne dis pas que je veux briser un coeur, mais que le fait que je ne sois plus là suscite un manque, ne pas demeurer comme la jolie fille à qui on à sourit et qu'on à déjà oublié une fois de l'autre côté du passage piéton. 
Comme l'a si bien résumé Anna Gavalda, je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part. Je voudrais que quelqu'un ai envie de passer du temps avec moi sans que ça soit uniquement dans le but de finir au lit.
Je voudrais avoir quelqu'un a qui penser en m'endormant.

1 commentaire:

  1. Tu vois, c'est ça qui me manquait quand tu n'écrivais plus... le sentiment de ne pas être la seule. On est toutes pareilles dans le fond. Mais lire des mots écrits par autrui alors que ce sont ceux qu'on pourrait utiliser, c'est du baume au coeur.

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